lundi 13 octobre 2014

Si je dis credo : je crois en Dieu

Me voilà en train de relire « Si je dis credo » de Maurice Bellet, avec une plus grande lenteur donc une plus grande attention que la première fois.

Je cite ce paragraphe de M.B. qui semble préciser ce que signifie croire en Dieu et ce qu’est l’épreuve :
On s’attendrait à ce que le croyant dise : je crois que… (avec tous les risques du croire). Par exemple il croit que Dieu existe, qu’il est comme ceci ou comme cela, etc. Mais le croyant dit : Je crois en Dieu. Ces deux lettres changent tout. Elles nous rappellent à pleine force que la foi est dans un espace de relation à … disons-nous : un autre sujet ? Pas de précipitation ! Tenons-nous-en à ce qui s’impose : croire est une relation à une parole, une parole écoutée, entendue, et par là, à ce ou celui ou celle qui se tient en cette parole, mais n’est plus du tout en la situation de l’objet-à-connaître.
Dirons-nous : le Je de la foi est le sujet religieux ? Mais ce qui est en cause, d’après le principe Évangile, dépasse tout à fait l’espace religieux, tel que nous le connaissons. Il s’agit de la Voie où je suis engagé tout entier dans le chemin initiatique qui, littéralement me donne de vivre. […]

Le lieu de la relation est la Voie et l’urgence de ce qui me donne d’être qui je suis, l’épreuve de vérité qui ne sera pas le doute, qui suppose un douteur, mais l’absence, le vide qui ne peut être que le silence.

Fin de citation.

Emylia

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