Me voilà
en train de relire « Si je dis credo » de Maurice Bellet, avec une
plus grande lenteur donc une plus grande attention que la première fois.
Je
cite ce paragraphe de M.B. qui semble préciser ce que signifie croire en
Dieu et ce qu’est l’épreuve :
On
s’attendrait à ce que le croyant dise : je crois que… (avec tous les risques du croire). Par exemple il croit que
Dieu existe, qu’il est comme ceci ou comme cela, etc. Mais le croyant
dit : Je crois en Dieu. Ces
deux lettres changent tout. Elles nous rappellent à pleine force que la foi est dans un espace de relation à
… disons-nous : un autre sujet ? Pas de précipitation !
Tenons-nous-en à ce qui s’impose : croire est une relation à une parole,
une parole écoutée, entendue, et par là, à
ce ou celui ou celle qui se tient en cette parole, mais n’est plus du tout en
la situation de l’objet-à-connaître.
Dirons-nous :
le Je de la foi est le sujet religieux ? Mais ce qui est en cause, d’après
le principe Évangile, dépasse tout à fait l’espace religieux, tel que nous le
connaissons. Il s’agit de la Voie où je
suis engagé tout entier dans le chemin initiatique qui, littéralement me donne
de vivre. […]
Le lieu
de la relation est la Voie et l’urgence
de ce qui me donne d’être qui je suis, l’épreuve
de vérité qui ne sera pas le doute, qui suppose un douteur, mais l’absence, le vide qui ne peut être
que le silence.
Fin de citation.
Emylia
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