vendredi 2 mai 2014

Espérance

« Il me fallait d’abord revenir à une définition simple mais vraie de l’espérance, allégée de significations sources de malentendus (les abrupts de la foi comme les termes mort, résurrection, Verbe crucifié, le mal). Je vois en elle une attitude fondamentale et première : « Au commencement, l’espérance ». Car l’élan premier vers la  vie –celui qui anime l’enfant est déjà espérance, mais celle-ci s’ignore. Elle est vécue spontanément. J’aurais aimé raconter cette espérance de l’enfant. Elle ne dure pas.
L’espérance qui mobilise mon attention est seconde.
En toute vie, il y a la traversée plus ou moins longue de la région du désespoir. Alors l’espérance est une décision contre le désespoir. Là encore, elle est commencement, comme renaissance à l’élan vers la vie plutôt que la résignation à la mort. []
Ramenée à l’essentiel, l’espérance n’a rien de compliqué. Elle est la décision d’affirmer l’avenir, c’est-à-dire de penser que le présent ne durera pas toujours. Il y aura un après, un temps nouveau, avec d’autres possibles, un temps qui n’est pas fait d’avance, non voué à la fatalité. »

« Paroles pour le Christ, paroles pour l’église »
Guy Coq

Ce texte montre bien deux formes distinctes d’espérance indispensables pour vivre vraiment. Même si parfois cette espérance peut s’éclipser temporairement, il ne faudrait pas la perdre de vue. Il est fondamental de comprendre qu’à l’âge adulte, l’espérance est une décision et non un don qui nous tombe dessus comme une grâce. Elle demande une volonté et un choix résolu pour l’optimisme (lucide et non naïf). 

Emylia

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