« Il
me fallait d’abord revenir à une définition simple mais vraie de l’espérance,
allégée de significations sources de malentendus (les abrupts de la foi comme
les termes mort, résurrection, Verbe crucifié, le mal). Je vois en elle une
attitude fondamentale et première : « Au commencement,
l’espérance ». Car l’élan premier vers la
vie –celui qui anime l’enfant est déjà espérance, mais celle-ci
s’ignore. Elle est vécue spontanément. J’aurais aimé raconter cette espérance
de l’enfant. Elle ne dure pas.
L’espérance
qui mobilise mon attention est seconde.
En toute
vie, il y a la traversée plus ou moins longue de la région du désespoir. Alors l’espérance est une décision contre
le désespoir. Là encore, elle est commencement, comme renaissance à l’élan
vers la vie plutôt que la résignation à la mort. []
Ramenée à
l’essentiel, l’espérance n’a rien de compliqué. Elle est la décision d’affirmer
l’avenir, c’est-à-dire de penser que le présent ne durera pas toujours. Il y
aura un après, un temps nouveau, avec d’autres possibles, un temps qui n’est
pas fait d’avance, non voué à la fatalité. »
« Paroles
pour le Christ, paroles pour l’église »
Guy Coq
Ce texte montre bien deux formes distinctes
d’espérance indispensables pour vivre vraiment. Même si parfois cette espérance
peut s’éclipser temporairement, il ne faudrait pas la perdre de vue. Il est
fondamental de comprendre qu’à l’âge adulte, l’espérance est une décision et
non un don qui nous tombe dessus comme une grâce. Elle demande une volonté et
un choix résolu pour l’optimisme (lucide et non naïf).
Emylia
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